Chapitre cinq — Article cinq
DEPUIS 40 ANS, LA
FONDATION CARTIER
ÉLARGIT NOTRE
REGARD SUR LE
MONDE
Voilà 40 ans que la Fondation Cartier pour l’art contemporain nous interroge sur ce qui nous entoure. Ouverte, sensible, curieuse et différente, sa programmation a profondément transformé et élargi notre regard sur le monde.
Le bâtiment de la Fondation Cartier situé boulevard Raspail à Paris, conçu par Jean Nouvel et inauguré en 1994
César à Villetaneuse, en 1962
1984
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2022
César à Villetaneuse, en 1962
Les Fers de César. 1984
À l’origine de la Fondation Cartier il y a César : César avait confié à Alain Dominique Perrin le besoin des artistes de trouver de l’argent pour créer et des lieux pour exposer, et lui a suggéré à l’époque d’en imaginer un. Peu connue du grand public au début des années 1980, la première partie de l’œuvre du sculpteur César regroupe de nombreuses réalisations en fer soudé. Avec l’exposition Les Fers de César, présentée en 1984 à Jouy-en-Josas, la Fondation Cartier met à l’honneur la production de l’artiste des années 1955 à 1963 et offre à la fois une grande homogénéité esthétique et la démonstration fascinante d’une imagination sans entraves et fondamentalement originale.
Vue de l’exposition Hommage à Ferrari
Hommage à Ferrari. 1987
Avec l’exposition Hommage à Ferrari, la Fondation Cartier montre que la beauté peut se nicher dans toutes les technologies du monde. Aujourd’hui, il est courant de casser les barrières entre l’art, les métiers d’art ou le design, mais la Fondation Cartier l’a fait et affirmé, intuitivement, avant tout le monde.Vue de l’exposition Vraiment faux
Vraiment faux. 1988
La Fondation, fidèle à son choix d’ouvrir ses portes à des sujets habituellement absents des musées, présente l’exposition Vraiment faux, prenant pour thème la contrefaçon. Parmi les objets copiés et plagiés, une collection de quatre-vingts fausses Joconde découvertes dans les musées du monde entier est réunie pour l’occasion.Vue de l’exposition La Vitesse
La Vitesse. 1991
Avec l’exposition La Vitesse, la Fondation explore les relations entre l’art contemporain, les sciences, la technologie, les sciences humaines, le sport, la communication ou encore l’informatique. Une exposition inédite, comme le souligne à l’époque le philosophe Paul Virilio : « C’était la dernière fois que l’on s’interrogeait sur la vitesse du monde et la transmission de l’information avant l’arrivée d’Internet. »Franz Xaver Messerschmidt, Le Bâilleur, vers 1777-1783, sculpture, vue de l’exposition À visage découvert
À visage découvert. 1992
L’exposition sur les représentations et les interrogations que le visage a toujours suscitées. Regroupant les œuvres de plus de 80 artistes, elle propose un aperçu des visages dans toutes leurs transformations, depuis les arts anciens et extra-européens jusqu’aux récentes expérimentations de l’art contemporain.Issey Miyake, Jumping. Vue de l’exposition Issey Miyake Making Things
Issey Miyake,
Making Things. 1998L’exposition explore une nouvelle façon de présenter la créativité de la mode dans les musées consacrés à l'art.Takashi Murakami, Dob in the Strange Forest, 1999
Takashi Murakami,
Kaikai Kiki. 2002En 2002, Kaikai Kiki est la première exposition de Takashi Murakami en Europe. Considéré comme l’un des chefs de file du néo-pop japonais, l’artiste revendique l’héritage d’Andy Warhol et du pop art américain, tout en analysant la manière dont l’art japonais peut trouver une autonomie face au modèle occidental.Vue de l’exposition Yanomami, l’esprit de la forêt
Yanomami,
l’esprit de la forêt. 2003Cette exposition est le résultat d’une rencontre entre les chamans du village Yanomami de Watoriki, en Amazonie brésilienne, et un ensemble d’artistes internationaux. Ces derniers ont tour à tour été accueillis au sein de cette communauté avant de mettre leurs univers créatifs à l’épreuve des images chamaniques, sans intention d’illustration ni de traduction, mais plutôt à travers le déploiement d’un espace d’« association libre ». La Fondation n’a cessé depuis de soutenir la cause des Yanomami et de présenter des projets artistiques avec des artistes autochtones de tous les horizons.Chéri Samba, atelier à Jouy-en-Josas, 1990
J’aime Chéri Samba. 2004
Figure emblématique de l’art africain contemporain, ambassadeur des artistes congolais, de ses collègues et amis des ateliers de Kinshasa, où il vit et crée, Chéri Samba réalise des tableaux aux couleurs éclatantes, parfois rehaussés de paillettes et accompagnés d’un « message » signé de sa main dans lequel il critique, dénonce et interroge le monde. Il fait partie des premiers artistes à avoir séjourné en résidence à Jouy-en-Josas. Depuis, ses liens avec la Fondation se sont manifestés à plusieurs reprises, notamment lors de l’exposition Beauté Congo – 1926- 2015 – Congo Kitoko, 2015.Vue de l’exposition Ron Mueck, 2013
Ron Mueck. 2005
Pour la première fois en France, la Fondation présente une exposition personnelle de l’artiste Ron Mueck. Ses figures, réalistes à l’excès, mais qui jouent sur des changements d’échelle surprenants, font surgir le rêve dans le réel et nous invitent à nous confronter à notre rapport au corps comme aux objets et à l’existence. Accompagnant l’évolution de l’œuvre de cet artiste, la Fondation lui a consacré deux autres expostions, en 2013 et 2023, qui ont remporté un très vif succès.Vue de l’exposition David Lynch, The Air is on Fire
David Lynch,
The Air is on Fire. 2007La Fondation Cartier est la première institution à dévoiler le travail du cinéaste David Lynch sous un jour inédit. Expérimentant toutes les formes de création, de la peinture à la photographie, du dessin à la création sonore, l’œuvre de David Lynch apparaît comme l’une des plus protéiformes de notre temps. Ses liens avec la Fondation l’ont amené à participé à des expositions telles que Mathématiques, un dépaysement soudain en 2011 pour laquelle il a scénographié l’espace situé au rez-de-chausée et donné un concert avec Patti Smith. David Lynch a également imaginé Jeweled Triangle pour l’exposition Cartier, Joaillier des arts en 2012 qui présentait un corpus d’œuvre réalisées à partir de pierres précieuses et semi-précieuses.Le chaman Yanomami Davi Kopenawa dans le film Donner la parole, de Raymond Depardon et Claudine Nougaret, 2008. Collections FC (2009)
Terre natale, ailleurs commence ici. 2008
Tandis que le monde se trouve à un moment critique de son histoire, où l’environnement conditionne ce que l’homme fait et ce qu’il va devenir, l’exposition Terre Natale, Ailleurs Commence Ici propose une réflexion sur les notions d’enracinement et de déracinement et les questions identitaires qui leur sont attachées. Alors que Raymond Depardon donne la parole à ceux qui, menacés de devoir partir, veulent demeurer sur leur terre, Paul Virilio expose la remise en question de la notion même de sédentarité face aux flux migratoires sans précédents que connaît le monde contemporain.Vue de l’exposition Mathématiques, un dépaysement soudain, Paris, 2011
Mathématiques, un dépaysement soudain. 2011
La Fondation Cartier ouvre ses portes à la communauté des mathématiciens et sollicite des artistes pour les accompagner : ensemble, ils ont été les artisans, les découvreurs, les penseurs et les constructeurs de cette exposition.Bernie Krause et United Visual Artists, The Great Animal Orchestra, 2016. Collections FC (2017), commande pour l’exposition
Le grand orchestre des animaux. 2016
Inspirée de l’œuvre de Bernie Krause, musicien et bioacousticien américain, l’exposition Le Grand Orchestre des Animaux réunit des artistes du monde entier et invite le public à s’immerger dans une méditation esthétique, à la fois sonore et visuelle, autour d’un monde animal de plus en plus menacé.Vue de l’exposition Junya Ishigami, Freeing Architecture
Junya Ishigami,
Freeing Architecture. 2018Légèreté, transparence, simplicité et communion avec la nature sont les maîtres-mots de l’architecte japonais Junya Ishigami. Dans ses œuvres architecturales, qu’il compare volontiers à des paysages, il efface la frontière entre environnement extérieur et espace intérieur.Vue de l’exposition Nous les Arbres, 2019
Nous les arbres. 2019
Réunissant une communauté d’artistes, de botanistes et de philosophes, la Fondation se fait l’écho des plus récentes recherches scientifiques, qui portent sur les arbres un regard renouvelé et met en lumière la beauté et la richesse biologique de ces grands protagonistes du monde vivant aujourd’hui massivement menacés.Damien Hirst, A New Beginning’s Blossom, 2020
Damien Hirst,
Cerisiers en fleurs. 2021Les cerisiers en fleurs, sujet de la première exposition institutionnelle de Damien Hirst en France, parlent de beauté, de vie et de mort. L’exposition signe le grand retour de l’artiste britannique à la peinture. Avec cette série, Damien Hirst réinterprète avec une ironie joyeuse le sujet traditionnel et populaire du paysage, mais aussi les grands mouvements artistiques de la fin du XXᵉ siècle, de l’impressionnisme à l’action painting.Graciela Iturbide, Nuestra Señora de las Iguanas, Juchitán, México, 1979, Tirage moderne, 50 x 40 cm
Graciela Iturbide,
Heliotropo 37. 2022La Fondation présente en 2022 la première grande rétrospective consacrée en France à l’œuvre de la photographe mexicaine Graciela Iturbide, des années 1970 jusqu’à aujourd’hui. Célèbre pour ses portraits noir et blanc des Indiens Seris du désert de Sonora ou des femmes de Juchitán, au Mexique, Graciela Iturbide a réalisé une commande couleur spécialement pour l’exposition.
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